J’ai eu la chance de naître au sein d’une famille aisée où je ne manquais de rien du point de vue matériel. Malheureusement pour moi, mes parents ont divorcé à l’âge de 4 ans et la situation s’est envenimée. Le nouveau mari de ma mère était une personne violente, qui avait du mal à retenir ses coups. Mon enfance a été difficile. J’ai beaucoup souffert émotionnellement.
Les parents attendent généralement d’un enfant qu’il ait de bonnes notes à l’école pour s’en sortir ou réussir. Pas de chance pour mes parents, je n’étais pas dans cette dynamique. Avoir de bonnes notes à l’école n’était pas ma priorité. Au regard de la situation à la maison, j’avais davantage besoin de me sentir bien dans ma peau, de trouver mon équilibre. Sans en être conscient, j’ai donc travaillé à être heureux dès mon plus jeune âge. Ce travail de construction, qui se poursuit tout au long de la vie, m’a permis très tôt de développer mon intelligence émotionnelle pour surmonter avec sérénité les épreuves du quotidien, ainsi que de m’entourer des personnes dont j’avais besoin pour trouver mon équilibre.
Je viens d’une famille de polytechniciens, où la réussite professionnelle est au cœur des préoccupations. Très tôt, ma famille m’a expliqué que j’étais né pour vendre. J’ai donc choisi cette voie sans vraiment me poser de questions sur le sens que je souhaitais donner à ma vie.
Ma carrière professionnelle a démarré au sein de grands groupes où j’ai occupé plusieurs postes de Commercial et de Manager Commercial. Même si j’ai énormément appris et que j’ai obtenu de bons résultats, je ne peux pas dire que les années passées au sein de ces groupes m’ont permis de me réaliser.
Lorsque j’ai démarré ma carrière professionnelle, j’ai vite ressenti le besoin de donner du sens à ma vie pour m’épanouir. Grâce à un travail d’introspection qui s’est étalé sur plusieurs années, j’ai fini par comprendre ce qui me rendait profondément heureux : le besoin d’être utile en aidant un maximum de personnes autour de moi.
Dans les postes que j’occupais au sein de ces grandes entreprises, l’impact que j’avais était limité et cela me frustrait. C’est donc tout naturellement que je me suis intéressé à l’entrepreneuriat.
À l’époque, je n’avais pas le courage de quitter mon poste. Je gagnais bien ma vie. Je vivais dans la sécurité et le confort. J’avais également besoin de suivre le modèle familial pour montrer à ma famille que même si je n’avais pas fait polytechnique, j’avais de la valeur, que j’étais bon dans ce que je faisais et que j’allais rapidement occuper un poste de dirigeant.
Mais, j’étais frustré. J’avais le sentiment de passer à côté de ma vie. Un événement familial tragique, où un proche est décédé à l’âge de 33 ans, a changé la donne. J’ai pris conscience que le temps était le bien le plus précieux, que la vie pouvait s’arrêter du jour au lendemain et qu’il fallait arrêter d’avoir peur. Il était temps pour moi d’essayer de me réaliser. Je me suis donc lancé dans l’entrepreneuriat.
Cette décision n’a pas été sans conséquence. J’ai dû diminuer mon rythme de vie et m’affranchir de la pression familiale. Au début, cela a été très dur. Mais, ma volonté d’être pleinement heureux m’a permis de surmonter ces épreuves. Et en y réfléchissant bien après quelques années, cela a été la meilleure décision que j’ai prise ! J’ai désormais le sentiment de vivre pleinement ma vie.
Depuis le début de ma carrière professionnelle, j’ai la chance d’exercer le métier de commercial (ou plus précisément de Business Scientist). Même si ma discipline n’a pas toujours bonne presse, je suis convaincu que c’est un métier noble lorsqu’il est fait avec le bon état d’esprit. Notre mission consiste en effet à apporter de la valeur à nos clients et à notre entreprise. D’une part, nous aidons nos clients à avoir conscience de leurs problèmes et nous leur proposons les solutions qui permettent de les résoudre. D’autre part, nous aidons notre entreprise à se développer, voire à survivre dans certains cas.
Mon métier m’apporte énormément dans ma vie de tous les jours. Tout d’abord, en étant en contact chaque jour avec des femmes et des hommes aussi divers que variés, j’ai la chance d’avoir acquis une connaissance profonde de la nature humaine. De plus, en aidant ces femmes et ces hommes à résoudre leurs problèmes, j’ai appris à comprendre en profondeur leurs besoins et à les satisfaire.
Mais je dirais que là où mon métier est le plus enrichissant, c’est dans le développement de ma capacité à atteindre mes objectifs. J’évolue en effet dans un contexte où l’obligation de résultat est importante et l’incertitude élevée. Chaque année est un nouveau défi. Il faut repartir de zéro avec un nouvel objectif plus ambitieux et sans certitude de pouvoir l’atteindre. Malgré ce contexte challengeant, j’ai appris à atteindre mes objectifs quasi systématiquement, quel que soit le degré d’incertitude. Cette capacité, que j’appelle « intelligence de l’action », me permet de répondre avec efficacité à la diversité des situations que je rencontre (et à leurs évolutions constantes) afin de maximiser mes chances de réussir ce que j’entreprends.
Personne ne nous apprend à être heureux : ni à l’école, ni à la maison (sauf cas exceptionnels). On nous enseigne essentiellement des disciplines techniques (mathématiques, français, géographie…) et à bien nous comporter en société (dire bonjour Madame, ne pas manger la bouche ouverte, faire ceci et pas cela…). C’est surprenant quand on y réfléchit, car le but suprême de la vie est le bonheur ; et la quête du bonheur est une discipline à part entière !
De manière générale, je constate également que nous sommes plus attentifs à notre corps qu’à notre âme. Il suffit de voir à quel point les médecins sont mis sur un piédestal. Selon moi, la santé portée à notre âme devrait être a minima égale à la santé portée à notre corps. À l’instar des médecins qui traitent l’organisme pour qu’il soit en bonne santé, nous devrions davantage prendre soin de notre âme afin qu’elle soit forte et épanouie. Vivre est nécessaire, mais mener une vie heureuse est encore plus important !
Au regard de ces deux constats, j’ai l’intime conviction que des progrès majeurs sont possibles au sein de notre société.
Comme tu viens de le voir avec mon exemple personnel, la vie est loin d’être un long fleuve tranquille, mais un magnifique terrain de jeu qu’il faut apprendre à apprivoiser. Cela nécessite d’être à la fois capable de dompter ses émotions pour se sentir bien au quotidien et dans la durée, ainsi que de faire les bons choix et d’atteindre ses objectifs pour être pleinement satisfait de sa vie.
Mes expériences personnelles et professionnelles, renforcées par mon intérêt pour la philosophie, la psychologie et les neurosciences, m’ont permis de développer un socle de connaissances et de savoir-faire solide pour profiter de ce terrain de jeu qu’est la vie. Mon bonheur est visiblement contagieux, puisque je suis régulièrement sollicité par mon entourage pour l’aider à mener une vie heureuse. C’est d’ailleurs ces sollicitations fréquentes qui m’ont donné envie d’aller un cran plus loin et d’aider un maximum de personnes à travers la création de Business to Happiness.