Un plan d’action n’est efficace que si les actions imaginées sont exécutées avec suffisamment d’efficacité. Dans le cas contraire, même le meilleur des plans n’atteindra pas son but. Les ressources sélectionnées doivent donc avoir été correctement évaluées pour remplir suffisamment bien leur mission. Pour rappel, il existe différents types de ressources : les ressources humaines, les ressources matérielles, les ressources financières, le temps disponible…
Autre élément important à prendre en considération : les frictions. Il y a en effet toujours un gouffre entre un plan et son exécution. D’innombrables petits détails, dont on ne tient jamais compte au préalable, entravent l’action. Par exemple, il est impossible d’envoyer plus de 150 emails par jour pour prospecter, car au-delà Google nous bloque. Il faut donc essayer d’anticiper au maximum ces frictions pour les contourner ou les surmonter.
Les ressources humaines
Les actions imaginées peuvent être réalisées directement par nous-mêmes ou par des tiers si nous avons besoin de compétences extérieures pour réaliser tout ou partie des actions imaginées. La bonne exécution de ces actions repose sur nos capacités d’exécution (et le cas échéant sur celles des tiers), c’est-à-dire sur nos compétences et sur notre volonté.
Les compétences comprennent notre personnalité, nos qualités et nos connaissances. Si elles sont insuffisamment développées pour réaliser certaines actions, il sera nécessaire de déléguer cette tâche à une personne plus compétente ou de monter en compétence pour suffisamment bien exécuter l’action exigée par le plan.
Qui manque de force de volonté n’atteindra pas ses objectifs malgré son intelligence.
Mozi
Sans volonté, même le meilleur d’entre nous, c’est-à-dire celui qui est le plus compétent, ne mettra pas toutes les chances de son côté pour exécuter convenablement les actions requises. Il faut donc être capable de se motiver pour s’inciter à l’action et de faire preuve de courage pour persévérer dans l’adversité et la difficulté.
Trois facteurs entrent en jeu pour favoriser la motivation : le sentiment de compétence (une tâche ni trop facile pour continuer d’apprendre, ni trop difficile pour avoir du feedback positif), le sentiment d’autonomie et le sens de ce que nous faisons.
Faire preuve de courage signifie être capable de surmonter les nombreux obstacles, qui se mettent continuellement en travers de notre chemin. Ces obstacles peuvent être d’origine interne ou externe. Les obstacles internes, comme la peur, nos croyances, nos aversions, peuvent nous limiter en nous empêchant d’agir. Les obstacles externes, comme des événements défavorables, la malchance, les contraintes sociales, peuvent également avoir raison de nous en mettant à rude épreuve notre détermination et en nous usant sur la durée.
Dans certains cas, il est à noter que la volonté est contre-productive. Lorsque nous avons répété une action au point de l’accomplir sans avoir à y réfléchir (plus une activité est maîtrisée, moins elle est contrôlée), des systèmes inconscients sont à l’œuvre, gérant automatiquement les processus nécessaires. Si nous nous focalisons sur les actes à accomplir, par exemple sous l’effet du trac, le traitement conscient interfère avec ce traitement automatique empêchant la réalisation parfaite de l’action. Lorsque c’est le cas, il ne faut ni réfléchir, ni penser et donc éviter le surcroît de réflexion qui peut être paralysant. Il faut faire le vide pour accomplir parfaitement l’action. C’est le cas par exemple lorsque tu cherches à dormir. Plus tu y penses et plus tu le désires, moins tu y arrives.
Les autres ressources
Les ressources matérielles doivent être suffisamment fiables et à la hauteur de l’efficacité imaginée pour remplir convenablement leur mission. Les ressources financières, quant à elles, doivent être suffisantes pour financer l’exécution du plan. Enfin, l’ensemble des actions imaginées doivent pouvoir être réalisées dans le temps imparti.