Comment modérer ses désirs et aversions ?

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Un désir est un plaisir à venir, quelque chose d’a priori agréable que nous recherchons comme le chocolat. À l’opposé, une aversion est un déplaisir à venir, quelque chose d’a priori désagréable que nous cherchons à tout prix à éviter comme les araignées.

Celui qui ne sait pas se contenter de peu ne sera jamais content de rien.

Au quotidien, nous avons tendance à rechercher exclusivement ce qui nous est agréable et à éviter à tout prix ce qui nous est désagréable. Pourtant, ce qui nous est agréable peut être néfaste et inversement, ce qui nous est désagréable peut être profitable. Par exemple, j’adore le chocolat. Parfois, j’en abuse avant de me coucher. Cela m’empêche de dormir et me fait grossir. Inversement, je n’aime pas faire du running, mais je me force à courir 10 km par semaine. Cela me permet de me sentir bien dans mon corps et de me vider l’esprit.

Au-delà du fait que nous recherchons ce qui nous est agréable et évitons ce qui nous est désagréable, nos désirs et aversions n’ont pas de limites. Ils sont sans fin. Nous voulons toujours plus de ce qui nous est agréable et toujours moins de ce qui nous est désagréable. Si tu as des enfants, observe-les. Ils veulent toujours plus de bonbons et toujours moins d’épinards. Ce mécanisme est générateur de grandes frustrations, car il nous est impossible de satisfaire l’ensemble de nos désirs et d’éviter tout ce qui nous répugne.

La régulation de nos désirs et aversions consiste à apprendre à maîtriser nos pulsions excessives, afin de rechercher ce qui nous est profitable (versus ce qui nous est agréable) et d’éviter ce qui nous est nuisible (versus ce qui nous est désagréable). Elle permet également de modérer le besoin de toujours vouloir plus lorsqu’il s’agit de désirs et de toujours vouloir moins lorsqu’il s’agit d’aversions.

Pour réguler mes désirs et aversions, j’utilise comme technique de régulation l’équation d’utilité. En permanence, j’évalue l’utilité de mes actions en mettant en balance les bénéfices et les coûts. Voir quelque chose de désirable doit en effet faire réfléchir à ce que cette chose peut contenir de détestable. Voir quelque chose de détestable doit faire réfléchir à ce que cette chose peut contenir de profitable. Que va m’apporter le fait de manger un carré de chocolat et par la suite qu’est-ce que cela me coûtera ? Cela va me faire du bien au moral sur le moment et en plus, cela ne m’empêchera ni de dormir, ni ne me fera grossir. Que va m’apporter le fait de manger toute la plaquette de chocolat ? Rien de plus, mais ça risque de m’empêcher de dormir et je vais le regretter au réveil avec de la masse graisseuse en plus. Par ce type de raisonnement, j’apprends à faire des choix raisonnables et à me contenter.

J’essaye également le plus souvent possible de prendre de la hauteur et d’échapper l’espace d’un instant à notre société de consommation qui joue sur le moindre de nos désirs et aversions. De quoi ai-je réellement besoin pour vivre ? Qu’est-ce qui est véritablement essentiel à mon existence ? L’oxygène pour respirer, l’eau pour m’hydrater, la nourriture pour m’apporter l’énergie nécessaire, le repos pour assurer le renouvellement de mes cellules, une température appropriée pour maintenir ma température corporelle à 37 °C, un minimum d’argent pour assurer la satisfaction de mes besoins fondamentaux et ceux de ma famille… Tout le reste n’est finalement que superflu. Même si je n’y arrive pas tout le temps, j’essaye de me discipliner afin de rechercher uniquement ce qui m’est véritablement nécessaire. Dans un monde idéal, nous devrions limiter nos besoins aux seuls naturels et strictement nécessaires pour couvrir nos besoins fondamentaux. Cela éviterait toutes les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui au niveau alimentaire, énergétique, écologique…

Il faut par ailleurs prendre conscience que nous sommes sans cesse tendus vers ce que nous aimerions avoir. En nous focalisant sur ce que nous n’avons pas encore, nous sacrifions le présent. Nous désirons les biens absents et gaspillons les biens présents. Se contenter veut aussi dire qu’il faut apprendre à apprécier ce que nous avons et arrêter de nous focaliser sur ce que nous n’avons pas.

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